Selon des sources médiatiques, les forces de sécurité ont fait usage de tirs de gaz lacrymogènes, de balles en caoutchouc et de balles réelles, le 3 novembre, pour disperser les partisans de la Plateforme de l’unité nationale (NUP, opposition) lors d’une manifestation en soutien au leur candidat Bobi Wine (Robert Kyagulanyi) qui entend déposer sa candidature à l’élection présidentielle prévue en février 2021.
Au moins 15 personnes ont été blessées.
D’après les mêmes informations, la police a procédé à l’arrestation du candidat à sa sortie de la Commission électorale et l’a ramené sous la contrainte à son domicile où il a été détenu plusieurs heures.
Des sources sécuritaires ont rapporté que Bobi Wine avait été interpellé parce qu’il avait appelé les partisans de son parti à une mobilisation en dépit de l’interdiction de rassemblement décrétée dans le cadre de la lutte contre le coronavirus (Covid-19).
Par ailleurs, dans un message d’alerte en date du 2 novembre, les autorités diplomatiques américaines ont mis en garde leurs ressortissants contre un risque élevé de troubles le 3 novembre lors des dépôts de candidatures aux présidentielles.
La mission américaine a conseillé d’éviter les déplacements à Kampala.
Nous rappelons que lors du scrutin de février 2021, l’actuel président Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 1986, briguera un sixième mandat.
Une poursuite des manifestations, à l’appel des partis de l’opposition, est à prévoir dans les prochains jours.
Il est recommandé de se tenir à l’écart de tout rassemblement ou mouvement de foule. Des débordements ne sont pas exclus en cas d’intervention de la police.
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