Dans un communiqué publié le 16 novembre, le ministère de la Défense de la République autoproclamée arabe sahraouie démocratique (RASD) a rapporté que les forces du Front Polisario avaient conduit le même jour des « attaques massives » contre le mur de défense marocain dans le Sahara occidental. D’après la même source, des « tirs et pilonnages » visant les secteurs d’Amlaga, Haouza, Al Farcia, Baggari et Oum Dreyga ont eu lieu. Ces informations n’ont pas été confirmées.
Par ailleurs, le roi du Maroc Mohammed VI a mis en garde le 16 novembre contre « toute menace à la sécurité » du Maroc. Les Nations unies (ONU) ont confirmé les échanges de tirs entre les forces indépendantistes et les Forces armées royales marocaines (FAR) dans la nuit du 12 au 13 novembre dans la zone tampon de Guergarat et ont appelé à la « retenue ». Nous rappelons que le Front Polisario avait immédiatement décrété le 13 novembre « l’état de guerre », en réaction à une opération militaire marocaine menée dans la zone tampon et visant à rétablir le trafic routier suspendu par les miliciens du Polisario entre la Mauritanie et le Maroc (cf. nos alertes précédentes).
Mohammed VI a annoncé le 16 novembre que le Maroc restait « attaché au cessez-le-feu » mais qu’il restait « fermement déterminé à réagir dans le cadre de la légitime défense contre toute menace à la sécurité du pays ».
L’agence officielle marocaine (MAP) a fait état le 15 novembre « d’échanges de tirs le long du mur de défense ». Selon le forum FAR-Maroc, le Front Polisario aurait effectué des « tirs de harcèlement le long de la ligne de défense sans causer de dégâts » occasionnant une riposte des FAR et la « destruction d’un engin portes-armes à l’est de la ligne de défense » à proximité de Mahbès. Certains médias marocains ont également rapporté le 17 novembre que les FAR avaient été contraints de riposter à des tirs du Polisario le long du dispositif de sécurité. D’après la même source, les séparatistes évitent une confrontation directe avec l’armée marocaine et battent en retraite vers leurs lignes arrière.
La Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) a indiqué le 16 novembre avoir « reçu des informations des 2 belligérants sur des tirs à différents endroits durant la nuit ».
Aucune information n’a pu être confirmée car les 2 camps relayent des informations différentes dans leurs médias respectifs.
Compte tenu de ces dernières déclarations et de la volatilité de la situation, une exacerbation des tensions est à prévoir au cours des prochains jours et des violences ne sont pas à exclure, bien qu’une reprise des combats à court terme demeure pour l’heure peu probable. Il convient de suivre l’évolution de la situation.
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