Dans un communiqué publié ce 4 novembre, le Premier ministre Abiy Ahmed a rapporté qu’une base du commandement nord de la Force de défense nationale éthiopienne (ENDF) près de Mekele avait été attaquée la veille par des membres du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF, parti au pouvoir dans la région). L’état d’urgence a été décrété dans la région.
La même source a annoncé que l’ENDF avait reçu l’ordre de mener une riposte militaire contre le TPLF.
Selon des sources médiatiques, des perturbations du réseau des télécommunications et de l’internet ont été observées dans la région du Tigré après l’intervention d’Abiy Ahmed.
Des rapports non confirmés indiquent qu’un déploiement de l’armée fédérale a commencé.
Compte tenu du risque de déclenchement d’un conflit armé dans les prochains jours, il convient d’éviter tout déplacement dans la région du Tigré et de suivre l’évolution de la situation.
Nous rappelons que la région du Tigré ne reconnait plus l’autorité de l’Etat fédéral depuis que les élections nationales ont été reportées. Les chefs du Tigré avaient décidé de tenir des élections dans la région en septembre. Depuis, une recrudescence des tensions avait été observée entre l’Etat fédéral et l’autorité du Tigré, tandis que chaque camp considère l’autre comme illégitime. Ce regain de tension se concrétise aujourd’hui par des offensives armées de part et d’autre qui laissent craindre une possible résurgence d’un conflit armé dans la zone. Dans ce contexte, il est recommandé de suivre la situation locale et de reporter, dans la mesure du possible, les déplacements dans la zone.
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