Les élections présidentielle et législatives se tiendront le 22 novembre.
13 candidats tenteront de remporter le scrutin présidentiel, dont le chef de l’Etat sortant Roch Marc Christian Kaboré, qui se présente pour un second mandat et apparaît comme le favori du scrutin.
Les élections prennent place alors que la situation sécuritaire demeure dégradée, les groupes djihadistes ayant continuellement étendu leur zone d’action au cours des dernières années depuis les premières attaques en 2015.
Dernièrement, au moins 14 personnes ont été tuées le 11 novembre lors d’une attaque revendiquée par le groupe Etat islamique (EI) sur la route de Tin-Akoff (cf. nos précédentes alertes), conduisant à une suspension temporaire de la campagne électorale.
Selon le Conseil constitutionnel, le vote ne pourra pas être organisé le 22 novembre dans près de 1 500 localités, soit 17,7% du territoire, en raison de la « présence de groupes terroristes dans les localités, l’absence de l’administration dans les zones affectées, l’abandon par les populations de leurs sites d’habitations ». Dans ce prolongement, les déplacés internes, représentant 5% de la population, ne pourront participer au scrutin.
Dans ce contexte, un « plan de sécurisation exceptionnel » est prévu, avec notamment le déploiement de 50 000 éléments des forces de sécurité le jour des élections. La sécurité sera particulièrement renforcée dans les zones classées en « orange » par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), représentant 15 à 20% du territoire.
Il convient de limiter ses déplacements et de faire preuve d’une grande vigilance. Il est recommandé de se tenir à l’écart de tout rassemblement tout au long de la période électorale, en particulier le jour du scrutin et à l’annonce des résultats. Des violences ne sont pas à exclure.
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